L'Alliance des Etats du Sahel (AES) comprenant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, entend se doter d'institutions nécessaires, en vue d'asseoir son ancrage au profit de ce nouvel espace régional, porté sur les fonts baptismaux le 16 septembre 2023. En effet, ces trois pays, qui ont annoncé leur ‘'retrait irréversible'' de la CEDEAO, l'organisation sous-régionale Ouest-africaine, projette la mise en place d'une banque d'investissement régionale.
Ce projet sera au cœur d'une importante rencontre ministérielle sur l'avenir de la confédération des États du Sahel prévue du 14 au 17 janvier prochain à Bamako, capitale du Mali. Il s'agit d'une ‘'réunion stratégique visant à accélérer l'opérationnalisation des actions prioritaires pour le développement et l'intégration des pays membres'', placée sous le haut patronage du général d'armée Assimi Goïta, président de la transition malienne, par ailleurs président de ladite confédération.
L'établissement de cette future institution financière devrait permettre de ‘'stimuler l'investissement dans des projets structurants pour la région, favorisant ainsi la croissance économique et la création d'emplois'', indique une note officielle consultée par Sika Finance.
Trois autres points sont inscrits à l'ordre du jour de ce conclave, à savoir des résolutions, en vue du renforcement des infrastructures de transport et de sécurité pour faciliter les échanges commerciaux et la circulation des personnes. Ensuite, des réflexions pour la promotion de la mise en place d'un espace de libre circulation, pour favoriser l'intégration économique et renforcer les liens étroits entre les populations des trois Etats membres. Enfin, le projet de création d'une centrale d'achat commune qui devrait permettre d'optimiser l'approvisionnement des trois pays en produits stratégiques, garantissant ainsi leur disponibilité et leur accessibilité à des prix compétitifs