01/23/2025
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AfriqueChronique

Ministère de la défense : le Commandant Alia Camara réintègre l’armée et bénéficie d’un poste (exclusif)

Est un autre coup de balai au sein de la grande muette. Plusieurs officiers viennent de bénéficier d'une décision de nomination à des postes de Commandements. En lieu et place d'un décret Présidentiel, c'est un arrêté du Ministre de la Défense qui vient opérer ce changement de tête à plusieurs niveaux au sein de l'armée Guinéenne.

Il sont au total 14 officiers à bénéficier de cette nouvelle promotion, parmi lesquels "l'énigmatique" soldat le Commandant Aly Camara dit Alia, ancien Chef des opérations du Groupement des Forces Spéciales considéré comme l'un des "cerveaux" de l'assaut contre le palais Sekoutoureya le 5 septembre 2021.

Arrêté au lendemain du coup d'État pour des faits présumés de "vol au palais Sékhouroureya", le Commandant Aly Camara a passé plusieurs mois de détention avant d'être libéré nuitamment et muté à Gueckedou en avril 2022.

Deux mois plus tard, cet désormais ancien officier du Groupement des Forces Spéciales, fut arrêté de nouveau et conduit vers une destination inconnue.

A l'époque, des renseignements faisaient croire qu'il était détenu sur l'île de Kassa en compagnie d'autres militaires.

Par la suite, d'autres informations de source militaire, ont annoncé sa détention du côté de Soronkoni où se trouve actuellement le Groupement des Forces d’Intervention Rapide (GFIR).

En avril 2023, il nous a été encore confié par nos sources, que le Commandant Alia aurait réussi à s'échapper de ce côté en compagnie d'autres hommes. Dans la foulée, la ville de Kankan avait été pleinement investie par des militaires du GFS et leur arsenal de blindés, ainsi que des éléments de la Gendarmerie Nationale avec à leur tête le Général Balla Samoura.

Quelques mois plus tard, des guinéens de la diaspora généralement bien informés, nous avaient confirmé sa présence du côté de l’Europe, notamment en Belgique.

En octobre 2023, Alia Camara et d'autres militaires ont été radiés des effectifs de l'armée Guinéenne par un décret du Président de la transition Mamadi Doumbouya.

Le 1 janvier 2024, lors du réveillon de la Présidence, à la surprise générale des guinéens, le Commandant Alia Camara a été présenté en image aux côtés du chef de la transition en compagnie de leurs épouses. A cette occasion, d'autres militaires annoncés "disparus" dont le Capitaine Michel Lamah du GFS et le Capitaine Abdoulaye 2 Cissé du BATA, ont donné signe de vie.

Dans l'opinion, on parlait d'une "réconciliation" entre eux et Mamadi Doumbouya. La DCI n'a pas tari de qualificatif élogieux pour magnifier la retrouvaille.

Cependant, plusieurs questions se posaient, à savoir si la poursuite judiciaire dont Alia faisait l'objet, allait être abandonnée et s'il allait bénéficier d'une réintégration par la suite dans les rangs de l'armée. Ces interrogations ont demeuré jusqu'à ce mercredi 4 décembre 2024, où il a été nommé Commandant de la Compagnie d’Infanterie de Kamsar.

Selon les informations, plusieurs autres militaires radiés, ont déjà été réintégrés en "catimini". Cest le cas notamment d'un certain Abdoul Salam Faro, l'un des premiers militaires radiés sous le CNRD dans un décret lu à la RTG par le ministre Amara Camara. Ce nommé Abdoul Salam Faro est le premier nom d'un lot de 320 soldats, retenus pour le concours de "SEMI-DIRECT" 2024-2025.

Les mêmes sources nous indiquent que plusieurs autres militaires radiés des effectifs vont être réintégrés dans les jours à venir sur institution du chef suprême des armées. Il est à savoir combien parmi les centaines de militaires radiés sous la transition du CNRD, vont bénéficier de cette "grâce" dont on ignore la raison.

En tout cas, parmi les militaires radiés, plusieurs d'entre eux continuent de clamer leur innocence et s'interrogent jusque-là sur les raisons véritables de leur radiation. D'autres hommes aussi suspendus, attendent leur réhabilitation depuis plusieurs mois sans succès.

Au niveau du palais M5, des sources nous confient que le Général Mamadi Doumbouya, s'est rendu compte d'avoir été "enduit en erreur" sur plusieurs décisions par ceux que nos sources qualifient de "nouveaux seigneurs de guerre" du palais qui sont deux "grandes figures" de la transition et membres du CNRD.

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