Cette révision pourrait débloquer une tranche d’environ 1,3 milliard de dollars de financement.
Le Fonds monétaire international a annoncé mercredi que sa mission avait conclu une visite de deux semaines en Égypte et réalisé des progrès substantiels dans les discussions politiques en vue de l’achèvement de la quatrième révision du programme de prêts du FMI.
Cette révision, qui pourrait débloquer près de 1,3 milliard de dollars de financement, est la quatrième dans le cadre du dernier programme de prêts du FMI à l’Égypte, approuvé en 2022 et étendu à 8 milliards de dollars cette année après une crise économique marquée par une forte inflation et de graves pénuries de devises étrangères.
Le FMI a déclaré à cette occasion que l’Égypte avait « mis en œuvre des réformes clés pour préserver la stabilité macroéconomique », notamment l’unification du taux de change qui a facilité les importations, la banque centrale égyptienne réaffirmant son engagement à maintenir un régime de taux de change flexible.
« Dans un contexte de multiples tensions géopolitiques persistantes dans la région, les perspectives économiques de la région, y compris l’Egypte, restent difficiles », a souligné la présidente de cette mission, Ivanna Vladkova Hollar.
Les répercussions des conflits au Moyen Orient et les perturbations commerciales dans la mer Rouge continuent d’affecter négativement l’économie égyptienne et de provoquer des baisses substantielles, pouvant atteindre 70 %, des recettes du canal de Suez, qui constituent une source importante de devises étrangères pour l’Egypte. « En outre, l’augmentation du nombre de réfugiés accroît les pressions budgétaires sur les services publics, notamment la santé et l’éducation », a-t-elle rappelé.
Elle a pourtant insisté sur la croissance du secteur privé, « indispensable pour garantir une stabilité économique pérenne, générer de l’emploi et exploiter pleinement le potentiel économique de l’Egypte, au profit de tous les citoyens ».
« Dans ce contexte, les plans des autorités visant à rationaliser le système fiscal, à améliorer les procédures douanières et à faciliter le commerce sont bienvenus » a-t-elle expliqué tout en ajoutant que la mission avait encouragé les autorités à accélérer leurs plans de désinvestissement et à accélérer les réformes visant à niveler les règles du jeu et à réduire l’empreinte de l’Etat dans l’économie.
Les discussions se poursuivront au cours des prochains jours pour finaliser un accord sur les politiques et réformes restantes qui pourraient favoriser l’achèvement de la quatrième révision.