Comme prévu, le Premier ministre de l’île Maurice, Pravind Jugnauth a décidé de dissoudre le Parlement pour provoquer des élections législatives anticipées. Ce rendez-vous politique essentiel a été fixé au 10 novembre 2024. Plus d’un million de Mauriciens seront appelés aux urnes.
1 002 857 électeurs sont appelés à élire leurs députés, écrit IonNews. Soixante-deux sont élus au suffrage universel direct plurinominal pour un mandat de 5 ans. Les huit autres (des membres additionnels), les meilleurs perdants, sont désignés par la Cour suprême pour assurer une représentation équitable des ethnies et des religions minoritaires.
Le gouvernement et le Premier ministre, issus du scrutin, restent en fonction tant qu’ils conservent une majorité.
L’île Rodrigues, qui est également concernée par ce rendez-vous National, est une circonscription binominale. Ce système censé établir un équilibre quand deux camps s’opposent, a peu d’incidence dans la petite île voisine. Les candidats sont très souvent issus du même parti.
Le Premier ministre candidat à sa succession
Le Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth, est candidat à sa propre succession. En 2017, il s’était hissé au somme en remplaçant son père à la tête du gouvernement. Deux ans plus tard, il avait décroché la majorité au parlement (42 sièges en 2019) en prenant la tête de l’Alliance Morisien (MSM-Muman Libarater-Plateforme Militante-Muvman Patriote Morisien).
Aujourd’hui, après avoir obtenu la rétrocession des Chagos, il semble à nouveau être en position favorable. Cependant, l’opposition, emmenée par l’ancien Premier ministre, Navim Ramgoolam, veut croire en ses chances. La coalition est partie en campagne sous le nom, l’Alliance du Changement, écrit RFI.
Le Parlement dissous, des législatives anticipées convoquées le 10 novembre
Vingt-quatre heures seulement après l’annonce d’un accord historique sur les îles Chagos avec le Royaume-Uni, le président mauricien a décidé, vendredi 4 octobre, de dissoudre le Parlement et annoncé l’organisation d’élections législatives anticipées dans cinq semaines. Plus d’un million de Mauriciens seront appelés aux urnes.
Après l’accord historique entre Londres et Port-Louis sur la restitution de l’archipel des Chagos à Maurice annoncé jeudi 3 octobre, le président mauricien a annoncé, ce vendredi, la dissolution du Parlement et la convocation d’élections législatives anticipées le 10 novembre prochain, « conformément à l’avis du Premier ministre » sortant, Pravind Jugnauth, qui estime le moment opportun pour briguer un troisième mandat.
C’est d’ailleurs lui qui est une nouvelle fois apparu à la télévision pour annoncer la nouvelle : « Nous approchons d’un autre grand moment de notre histoire, où tous les Mauriciens en âge de voter décideront de notre avenir », a-t-il ainsi déclaré dans une allocution. Avant cette annonce soigneusement planifiée, Pravind Jugnauth avait multiplié les apparitions publiques, ces dernières semaines, afin de présenter son programme pour les cinq prochaines années.
Pravind Jugnauth contre Navin Ramgoolam
De son côté, l’opposition s’est, elle, déjà lancée dans la campagne. Elle est emmenée par un vétéran de la politique mauricienne, l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam, qui a pris la tête d’une alliance au nom évocateur, l’Alliance du Changement.
Alors que plus d’un million d’électeurs seront appelés à élire 62 députés dans 21 circonscriptions lors du scrutin, la campagne électorale ne va durer, elle, que cinq semaines.