L’initiative du bassin du Nil vise à réaliser un développement socio-économique durable grâce à l’utilisation équitable des ressources en eau communes du bassin et à la mise en valeur de ces ressources.
Le Caire accueille en 2025 le sommet des pays du bassin du Nil, avec la participation de 11 chefs d’Etat des pays du bassin : l’Egypte, l’Ethiopie, le Soudan, le Sud-Soudan, le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda, l’Erythrée, la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo, a indiqué, samedi 2 novembre, un communiqué du ministère ougandais des Affaires étrangères.
Les deux plus grands dangers qui menacent le Nil sont l’agriculture primitive et le manque d’électricité. Si nous continuons à détruire la biomasse, les conséquences seront graves, tels sont les défis auxquels sont confrontés les pays du bassin du Nil.
« Le problème n’est pas l’eau, c’est juste l’idéologie. Je ne sais pas pourquoi nous ne sommes pas d’accord, c’est pourquoi je veux un sommet », a indiqué le président ougandais, Yoweri Museveni.
Museveni a fait état d’une réduction significative des débits d’eau de l’Ouganda vers le Soudan du Sud, qui sont passés de 60 milliards de mètres cubes à 40 milliards de mètres cubes en raison de la diminution des précipitations.
Ces déclarations viennent lors de sa réunion avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors de la visite de ce dernier en Ouganda qui a commencé jeudi 31 octobre, portant un message du président Abdel Fattah Al-Sissi à son homologue ougandais.
Il a ajouté que les régions tropicales doivent subir une transformation sociale et économique afin que leur population passe de l’agriculture à l’industrie et aux services, laissant quelques personnes dans l’agriculture qui savent quoi faire et qui n’envahissent pas les zones humides, les forêts et les bassins versants.
Selon Abdelatty, la coopération entre les pays du bassin du Nil doit se faire sur la base du droit international, en particulier le principe de consensus, de non-préjudice et de notification préalable.
« Sans le Nil, nous n’aurions pas eu la civilisation que nous avons. Notre part annuelle de l’eau du Nil est de 55,5 milliards de mètres cubes, mais notre consommation est de 90 milliards de mètres cubes. Pour combler ce déficit de 40 %, nous recyclons l’eau quatre fois et nous avons investi plus de 15 milliards de dollars pour maintenir cet équilibre », a-t-il fait remarquer.
Selon le communiqué, le sommet du bassin du Nil, en tant qu’organe de décision suprême de l’Initiative du bassin du Nil, est considéré comme crucial pour traiter les questions politiques et coordonner la gestion efficace des ressources en eau du bassin.
Une utilisation équitable des ressources
L’initiative du bassin du Nil avait été signée entre les pays du bassin en février 1999, dans le but de renforcer la coopération régionale entre ces pays et d’ « Optimiser les bénéfices de la coopération transfrontalière sur le Nil ».
Selon le site officiel de l’initiative du bassin du Nil, elle vise à réaliser un développement socio-économique durable grâce à l’utilisation équitable des ressources en eau communes du bassin et à la mise en valeur de ces ressources.
C’est un partenariat régional intergouvernemental lancé par les pays du bassin du Nil afin de gérer et développer les eaux partagées du bassin du Nil et les ressources connexes de manière coopérative, de partager des avantages socio-économiques substantiels et de promouvoir la paix et la sécurité régionales.