En conférence de presse à Bruxelles, à l’issue du sommet européen jeudi soir, le chef de l’État est revenu sur ses propos en Conseil des ministres deux jours plus tôt : « M. Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU. »
Quand il déboule peu après 21h30, à l’issue du sommet européen à Bruxelles, dans la salle de conférences française au siège du Conseil européen, Emmanuel Macron a la mine fermée, plein d’une colère rentrée. Aussitôt à la tribune, il l’expose froidement mais en termes vifs, paroles sifflantes comme des balles, devant les journalistes. En entamant un inédit « rappel des règles », visant les médias mais aussi, au premier chef, les ministres.
Le gouvernement de « coopération exigeante » se met tout à coup à ressembler à un gouvernement de cohabitation tranchée. Le fait est d’autant plus saillant qu’il s’agit d’un sujet touchant à l’international, considéré par Emmanuel Macron comme son « domaine réservé », mais plutôt « domaine partagé » selon Michel Barnier. « Manque de professionnalisme » des ministres et des journalistes, accuse carrément Emmanuel Macron.