Cette proposition émane de la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement néerlandaise Reinette Klever, alors en visite en Ouganda.
Une ministre néerlandaise a évoqué mercredi la possibilité d'envoyer vers l'Ouganda les demandeurs d'asile déboutés, au moment où le gouvernement de coalition a pris des mesures pour limiter l'immigration, selon la chaîne publique NOS. En visite cette semaine dans ce pays d'Afrique de l'Est, la ministre du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, Reinette Klever, s'est entretenue avec les ministres ougandais de la question migratoire, a rapporté NOS.
«Nous nous voulons freiner l'immigration et il est important que les demandeurs d'asile ayant été déboutés retournent dans leur pays d'origine. Et c'est là que parfois cela piétine», a-t-elle déclaré à NOS. «Nous entretenons une relation de longue date avec l'Ouganda et c'est un pays hospitalier», a assuré Mme Klever qui appartient au Parti de la liberté (PVV) la formation d'extrême droite dirigée par le député anti-immigration Geert Wilders.
Une politique migratoire plus stricte que jamais
Interrogé sur ces propos, un porte-parole ministériel a déclaré à l'AFP que Mme Klever «avait brièvement discuté d'un certain nombre de possibilités d'accueil» dans la région, y compris en Ouganda. «Ce plan n'en est qu'à ses débuts», a déclaré M. Jeroen van Dommelen dans un courrier électronique. Le cabinet néerlandais «doit d'abord enquêter sur les souhaits de l'Ouganda et des Pays-Bas et sur ce qui est juridiquement possible et souhaitable», a-t-il ajouté.
Le PVV de M. Wilders a remporté une victoire aux élections de l'année dernière et son chef a promis «la politique migratoire la plus stricte jamais vue» pour lutter contre ce qu'il a qualifié de «crise de l'asile» aux Pays-Bas. La semaine dernière, les pays de l'UE ont discuté de moyens «innovants» pour accroître les expulsions de migrants irréguliers et de demandeurs d'asile déboutés, notamment des projets controversés visant à créer des centres de retour dédiés en dehors de l'UE.