Le ministre libanais des Transports Ali Hamié a affirmé mardi à l’AFP n’avoir obtenu que « des engagements » et aucun « garantie » ferme qu’Israël ne bombarderait pas l’aéroport de Beyrouth, proche de la banlieue sud, bastion du Hezbollah désormais visé quotidiennement.
Les autorités « veulent maintenir opérationnels les terminaux terrestres, maritimes et aériens et en premier lieu l’aéroport international Rafic Hariri », a-t-il dit à l’AFP.
« L’ennemi (israélien) n’épargne ni les civils ni les immeubles d’habitation (…) comment offrirait-il des garanties? ». Après des « contacts internationaux », Beyrouth a obtenu « des engagements », a-t-il conclu. « Et il y a une grande différence entre des garanties fermes et des engagements ».
Lundi, Washington avait mis en garde contre toute atteinte à l’aéroport ou aux routes y menant afin notamment de permettre à ceux qui le souhaitent de quitter le Liban.
Chaque jour, malgré les frappes qui parfois visent des zones proches de l’aéroport, la compagnie nationale libanaise continue de décoller et d’atterrir.
M. Hamié a rejeté les accusations israéliennes selon lesquelles des armes sont envoyées au Hezbollah via l’aéroport et les postes-frontières libanais.
« L’aéroport Rafic Hariri est sous la juridiction légale du Liban, les douanes, la sûreté générale, les forces de la sécurité intérieure et l’armée y coopèrent », a-t-il assuré à l’AFP. « Tout avion militaire ou transportant des armes doit obtenir une autorisation préalable de l’armée ».
Après avoir affaibli le mouvement palestinien Hamas, l’armée israélienne a déplacé mi-septembre l’essentiel de ses opérations au Liban, contre le Hezbollah, allié du Hamas.
Vendredi, une frappe israélienne a coupé la principale route reliant le Liban à la Syrie, et le poste frontière de Masnaa, par lequel des centaines de milliers de personnes sont entrées en Syrie pour fuir les bombardements, reste fermé.
Israël accuse le Hezbollah de faire circuler des armes par cette route.