Le cargo céréalier, touché la semaine dernière par un missile russe en mer Noire, a accosté au port roumain de Constanta pour transférer sa marchandise et effectuer des réparations, ont constaté jeudi des journalistes de l’AFP.
Il s’agissait de la première attaque en mer contre un navire civil depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022.
Le navire AYA est arrivé mardi, selon les autorités navales roumaines, après être resté immobilisé plusieurs jours au large.
L’équipage, composée de 23 membres de nationalité syrienne, est « en sécurité. C’est le plus important », a déclaré à l’AFP un membre refusant de donner son nom et des détails sur la frappe survenue le 12 septembre.
La frappe a endommagé une des cales et des ouvriers nettoyaient jeudi du blé déversé sur le pont.
Le cargo à destination de l’Egypte, battant le pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis, avait subi une attaque juste après avoir quitté le port ukrainien de Tchornomorsk (région d’Odessa), selon le président Volodymyr Zelensky.
Il avait appelé la communauté internationale à condamner cette attaque mettant en danger la sécurité alimentaire mondiale, tandis que la Roumanie avait dénoncé « une escalade sans précédent ».
La mer Noire est une voie commerciale cruciale pour l’Ukraine, un des plus gros producteurs et exportateurs de céréales du monde, mais elle est devenue un champ de bataille navale depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Sur les 26.550 tonnes transportées par le navire, 200 à 300 ont été endommagées par l’attaque, a précisé à l’AFP Dan Barbalata, directeur des opérations de la compagnie TTS, qui supervise le transfert du blé vers un autre cargo.
Une fois l’opération terminée, le bateau sera envoyé dans un chantier pour y être réparé, dit-il, déplorant les répercussions de l’invasion « à nos frontières ». Mais « nous espérons minimiser l’impact commercial le plus possible », ajoute le responsable.
Depuis le début de la guerre qui entrave l’accès aux ports ukrainiens, Constanta est devenu une plaque tournante pour les céréales ukrainiennes, qui arrivent en train, par la route ou en bateau après un périple sur le Danube.
Source: ahram.org