Environ 9,1 millions d’étrangers de 133 pays résident en Egypte.
Pour la quatrième fois, le gouvernement égyptien a donné un nouveau délai d’un an aux étrangers qui résident illégalement en Egypte pour régulariser leurs statuts, d’après un communiqué publié par le Conseil des ministres mercredi 11 septembre.
« Le nouveau délai, qui débute à partir de ce mois de septembre et dure pour un an, a comme objectif de laisser plus de temps aux étrangers résidents en Egypte pour régler leur statut », a précisé le porte-parole du Conseil des ministres, Mohamed Al-Homossani à Ahraminfo.
En août 2023, le gouvernement a publié un décret obligeant les étrangers résidant en Egypte sans permis de séjour valide à légaliser leur statut avant le 15 mars 2024.
Cette date limite a été prolongée pour deux fois, l’une jusqu’au 30 juin 2024 et l’ autre jusqu’au 30 septembre.
Les étrangers résidant en Egypte doivent se diriger au Département général des passeports, de l’immigration et de la nationalité pour régulariser leurs statuts, renouveler leurs résidences et obtenir une carte de résidence à puce pour avoir accès aux services gouvernementaux.
Les personnes dont le séjour n’est pas légal doivent payer des frais de 1 000 dollars et fournir la documentation d’un hôte égyptien pour valider leur séjour.
Environ 9,1 millions d’étrangers de 133 pays résident en Egypte, selon un rapport récent de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Ce chiffre comprend 646 291 réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés dans 62 pays, selon les dernières données publiées par l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR).
Premiers concernés par la mesure, les Soudanais qui ont fui la guerre dans leur pays. Le ministère égyptien des Affaires étrangères estime que le nombre de ceux qui sont arrivés en Egypte pendant la première année de la guerre au Soudan, qui a éclaté en avril 2023, dépasse les 500 000. Certains ont quitté leur pays sans papiers d’identité leur permettant d’obtenir la carte de séjour intelligente égyptienne.