Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations unies dans les territoires palestiniens occupés explique sur son compte X que l’offensive israélienne sur la Cisjordanie ne relève pas de la « légitime défense ». « Israël prétend que ce qu’il fait en Cisjordanie est justifié au regard du droit à la légitime défense. Cette affirmation n’a aucune validité », affirme-t-elle
Il y a vingt ans, la Cour Internationale de la Justice a déterminé qu’Israël ne pouvait pas invoquer la légitime défense en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies pour justifier l’installation d’un mur dans les Territoires palestiniens occupés (TPO). En juillet dernier, la Cour a indiqué que la présence même d’Israël dans les territoires palestiniens occupés était en soi illégale. En tant qu’usage illégal et continu de la force, l’occupation des TPO par Israël ne peut être justifiée par aucune allégation de légitime défense, fait valoir la Cour.
« La perversion par Israël du droit de la légitime défense doit être reconnue pour ce qu’elle est : une tentative éhontée de donner une impression de « légalité » au maintien de son agression illégale contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de l’Etat de Palestine », écrit Francesca Albanese.
Elle continue: « Si Israël veut réellement parvenir à sa sécurité revendiquée, le meilleur moyen et le plus évident d’y parvenir serait de cesser sa colonisation des terres d’un autre peuple, de se retirer de l’ensemble de celles-ci et d’accorder une réparation appropriée pour les dommages causés (comme le demande la CIJ), tout en étant sûr de présenter ses excuses à ses victimes à la sortie. »