Kando Soumahoro et Mamadou Traoré ont été condamnés à deux ans de prison ferme et cinq ans d’interdiction de droits civiques pour « trouble à l’ordre public ». Cette décision, rendue le 21 août pour Soumahoro et le 16 août pour Traoré, survient dans un contexte politique tendu. Les deux hommes sont des membres du parti Générations et peuples solidaires (GPS), dirigé par l'ex-premier ministre et opposant en exil Guillaume Soro.
Le tribunal d'Abidjan a jugé que Soumahoro avait illégalement maintenu l'activité du GPS, alors que ce parti avait été dissous en 2021. Traoré, quant à lui, a été condamné pour avoir diffusé de fausses informations sur Facebook concernant une parade militaire.
Les défenseurs des accusés dénoncent une instrumentalisation politique de la justice, affirmant que les verdicts sont biaisés contre les membres de GPS. Les avocats ont annoncé leur intention de faire appel. Le porte-parole de GPS, Moussa Touré, accuse la justice d'un « déni de justice » systématique contre leur parti. Les partis d'opposition expriment également leur solidarité avec Soumahoro et demandent sa libération immédiate.