La sortie du film égyptien « Al-Molhed » reportée jusqu’à nouvel ordre malgré l’approbation de la censure. Avant sa projection dans les salles de cinéma, le film a suscité une grande controverse.
La projection du film égyptien Al-Molhed (L’Athée) a été reportée à une date indéterminée, a révélé le réalisateur Mohamed El Adl dans un communiqué publié sur sa page Facebook mercredi 14 août.
« Je présente toutes mes excuses à mes amis que j’avais invités à l’avant-première du film L’Athée. Malheureusement, la projection est annulée et la sortie du film a été repoussée à une date indéterminée », a indiqué El Adl.
« Je ne comprends pas moi-même les raisons de cette décision. La réponse se trouve probablement du côté de la censure cinématographique », a-t-il ajouté.
Selon El Adl, le film est prêt à être diffusé et toutes les étapes de post-production sont terminées (montage, mixage, étalonnage).
Il a également ajouté que la commission de censure avait autorisé la diffusion du film après plusieurs mois d’examen.
Or, toutes les publicités ont été retirées et le producteur Ahmed El Sobky avait payé d’importantes sommes dans la promotion du film dans les rues suite à l’autorisation.
El Adl a indiqué que cette décision entraînera une perte financière considérable au producteur.
Il a conclu que pour la première fois, la censure a écrit une note, à la fin du scénario, remerciant l’équipe et indiquant que « le film ne dénigre en aucun cas l’islam, mais révèle les fausses interprétations de certains qui déforment l’islam selon leurs propres désirs » et il a publié les photos de toutes les autorisations.
Le film, qui se déroule dans un cadre dramatique, traite de la question de l’extrémisme religieux et de l’athéisme qui touche les jeunes et se propage parmi eux, ainsi que de l’impact de la propagation de tels phénomènes sur les individus et la société.
Scénario d’Ibrahim Issa, réalisation de Mando El Adl et musique (bande originale) de Rageh Daoud, L’Athée met en vedette le jeune comédien Ahmed Hatem, le grand Hussein Fahmy, Mahmoud Hémeida, Sabrine, Shereen Reda, Tara Emad, Naglaa Badr et bien d’autres.
Avant sa projection dans les salles de cinéma, le film a suscité une grande controverse même après l’approbation de la censure. D’après le réalisateur, le nom du film était le plus recherché sur les moteurs de recherche lors des deux dernières semaines.