Lors de la séance plénière du lundi 12 août, dédiée à l'examen des dépenses dans le cadre de la Loi de finances rectificative 2024, le Conseil national de la transition (CNT) a vivement critiqué le retard accumulé dans le paiement des bourses des étudiants guinéens à l'étranger.
Les étudiants guinéens à l'international rencontrent des difficultés financières importantes, n'ayant pas reçu leurs bourses depuis 11 mois. Cette situation a suscité l’indignation du CNT, qui a mis en cause le Service national des bourses extérieures (SNABE), rattaché à la présidence de la République.
N’Gouamou Fabara Koné, rapporteur de la commission Plan, Affaires financières et Contrôle budgétaire du CNT, a souligné que l'examen du rapport d'exécution de la Loi de finances initiale 2024 a révélé ce retard dans le paiement des bourses. Il a précisé qu'aucun boursier guinéen à l'étranger n'a perçu de fonds depuis environ 11 mois. Le parlement trouve incompréhensible que, malgré la gestion rapide du budget présidentiel, les étudiants à l'étranger soient en difficulté pour recevoir leurs bourses.
M. Koné a noté que le coût annuel pour l'entretien des étudiants boursiers est de 22 milliards GNF, soit environ 1,833 milliard par mois. Il a également mentionné que, pendant cette période de difficultés de paiement, le gouvernement a dépensé 86 milliards GNF pour les frais de mission au premier semestre 2024.
Il a rappelé que les bourses sont financées par l'État guinéen et les pays partenaires, ces derniers s'acquittant de leurs obligations. Il est donc inacceptable que la Guinée accuse un retard dans le paiement de ses propres bourses.
Tout en saluant les efforts du général Mamadi Doumbouya pour augmenter les bourses d'entretien de 50 à 100 dollars, le CNT appelle le ministre directeur de cabinet de la présidence à prendre des mesures immédiates pour résoudre ce problème de paiement.