Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrskyi, a publié un message sur Telegram de nature à galvaniser ses troupes avec une allusion à l’incursion ukrainienne à Koursk, en territoire russe.
Oleksandr Syrsky, à droite, a publié un message qui intrigue des deux côtés de la frontière russo-ukrainienne.Oleksandr Syrsky, à droite, a publié un message qui intrigue des deux côtés de la frontière russo-ukrainienne. Telegram
Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrskyi, a publié un message sur Telegram de nature à galvaniser ses troupes avec une allusion à l’incursion ukrainienne à Koursk, en territoire russe.
Ce dimanche 11 août, en début de soirée, Oleksandr Syrskyi a dévoilé une photo de lui sur le réseau social Telegram dans lequel on le voit prendre des informations sur un écran géant légèrement flouté. Le post est accompagné d’une légende : "Nous poursuivons l’opération".
Au regard de l’évolution récente du conflit avec la Russie, Syrskyi évoque forcément l’incursion ukrainienne à Koursk, en territoire russe.
Depuis le mardi 6 août, les forces ukrainiennes ont pénétré dans la région de Koursk pour ce qui représente une de leurs plus importantes incursions en territoire russe depuis le début du conflit. Après plusieurs jours d’avancée, l’armée ukrainienne aurait pénétré de "30 à 35 kilomètres" en territoire russe selon le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
Ce n’est que ce samedi 10 août que l’Ukraine a commencé à communiquer officiellement sur cette incursion et joue la provocation. La photo et le commentaire d’Oleksandr Syrskyi interviennent dans ce moment où l’Ukraine cherche autant à gagner du terrain qu’à galvaniser ses troupes tout en effrayant la population russe pour qu’elle se retourne contre Vladimir Poutine "incapable de les protéger".
"Le monde a changé en une semaine, non ?"
Samedi soir, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, avait évoqué cette incursion lors de son allocution quotidienne à la télévision. "L’Ukraine prouve qu’elle sait rendre justice et garantit exactement le type de pression nécessaire – une pression sur l’agresseur", avait indiqué le chef de l’Etat qui parlait déjà de "la poursuite de la guerre sur le territoire de l’agresseur".
La Russie a évacué 76.000 personnes de cette nouvelle zone de conflit depuis le début du week-end qui pourrait avoir changé la face de la guerre. "En une semaine, le monde a changé, n’est-ce pas ?" s’exclamait ainsi Serhii Tsisaruk, le commandant adjoint d’Azov, une unité de garde nationale ukrainienne, dans une allusion, là aussi, aux événements qui se déroulent près de Koursk.