Jeudi dernier, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a présenté le rapport provisoire de l’évaluation des partis politiques. Le général Ibrahima Kalil Condé, à la tête du ministère, a promis de nettoyer le paysage politique.
Quant à la possible disparition de certains partis suite à la publication des résultats de l'évaluation, Faya Millimono a exprimé des réserves : "Nous ne savons pas encore ce qui va se passer. Les résultats provisoires soulèvent plus de questions que de réponses." Il a illustré ses préoccupations en citant des exemples précis : "Le certificat que nous avons reçu ne semble pas refléter la réalité du Bloc Libéral. On nous attribue zéro participation sur six élections, alors que notre parti existe depuis 2013. Depuis lors, il y a eu deux élections présidentielles, et nous n’avons pris part qu'à une seule."
Il a ajouté : "Nous avons été crédités de participation à deux élections législatives sur quatre, alors qu'il n'y en a eu que deux depuis 2023 et nous n’avons pas participé à ces élections. On nous dit également avoir participé à une élection communale sur deux, alors qu'il n'y a eu qu'une seule élection communale en 2018, où nous avons eu plus d'une centaine de conseillers, mais on nous attribue zéro."
Faya Millimono a exprimé ses doutes sur la crédibilité des résultats : "Il y a tant de questions sans réponses. On se demande si ce ne sont pas simplement des données erronées attribuées au Bloc Libéral, un parti existant depuis des années."
Interrogé sur l'objectif de cette évaluation des partis, il a répondu : "Nous ne sommes ni le CNRD ni le gouvernement. Si l'intention est d'éliminer certains acteurs politiques, cela devra être fait dans le respect de la légalité. Autrement, cela ne ferait qu'ajouter des problèmes plutôt que d'apporter des solutions au pays."