Alors que des milliers de partisans républicains convergeaient lundi à Milwaukee, la tentative d’assassinat contre l’ancien président Donald Trump, samedi, commandait une révision de la sécurité lors de la Convention nationale républicaine de cette semaine.
La fusillade pèsera inévitablement sur l’événement de quatre jours qui devait galvaniser les républicains alors qu’ils élisent officiellement M. Trump comme leur candidat à la présidentielle américaine de novembre.
Les effets de la violence du geste sur l’ancien président et sur son approche actuelle de la campagne deviendront également plus clairs cette semaine.
Le «Washington Examiner» a rapporté dimanche que M. Trump avait complètement réécrit son discours prévu pour la convention républicaine, afin de se concentrer sur l’unité nationale.
Dans cette entrevue, l’ex-président a évoqué à quel point il avait frôlé la mort, en disant «que la réalité était en train de s’installer».
Un homme armé a ouvert le feu depuis un toit près du rassemblement Trump en Pennsylvanie samedi. Une balle a touché l’oreille de l’ex-président; un spectateur a été tué et deux autres personnes dans l’assistance ont été blessées.
Des photographies saisissantes, où l’on voit M. Trump, du sang coulant sur son visage, le poing en l’air, ont marqué les esprits des Américains depuis samedi.
Bien qu’elles soient susceptibles de devenir maintenant la toile de fond de cette campagne électorale, ces images fortes mettent également en lumière de sérieuses inquiétudes quant à la sécurité des politiciens, alors que les débats aux États-Unis deviennent de plus en plus polarisés.
De nombreuses personnes arrivant lundi à l’aéroport international Milwaukee Mitchell portaient des casquettes et des chemises rouge vif avec des slogans bien connus de la campagne Trump. Mais les conversations portaient surtout sur les événements de samedi en Pennsylvanie.
Cette fusillade a braqué les projecteurs sur la sécurité publique, mais les services secrets américains se sont déclarés confiants dans leurs plans actuels pour la convention républicaine. On estime que 30 000 personnes sont attendues à Milwaukee cette semaine.
«Je suis assez confiant dans ce que nous avons mis en place depuis 18 mois en matière de sécurité publique pour cet événement», a déclaré lundi matin le maire de Milwaukee, Cavalier Johnson.
Il a aussi souligné que le président Joe Biden avait demandé aux services secrets de réexaminer toute la sécurité entourant cette convention républicaine.
M. Trump a écrit dimanche dans un message sur les réseaux sociaux qu’il avait songé à retarder son voyage à Milwaukee, mais qu’il n’avait pas voulu permettre à un tireur de forcer un changement d’horaire.