le Burkina Faso en fournissant à son voisin du Nord, du matériel militaire et des renseignements.
Rappelons ici que ces aides n’ont jamais été reconnues publiquement par les officiels Burkinabè. N’empêche que la Côte d’Ivoire n’a aucun intérêt à voir le Burkina Faso poursuivre sa lente descente dans l’abîme qu’entretiennent les chiens de guerre qui tirent d’énormes profits de cette guerre sans nom.
Témoin et acteur de la crise qui secoua mon pays, la Côte d’Ivoire, entre 2002 et 2011, je sais ce qu’ont enduré les populations innocentes face aux hommes armés. Je sais également le rôle joué par le Burkina Faso pour voir la guerre cesser en Côte d’Ivoire. Je connais les sacrifices humains et politiques consentis dans les deux pays. C’est pourquoi, je n’entends pas baisser les bras quand il s’agit de dénoncer les mensonges qui visent à opposer les deux pays. D’ailleurs, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, anciennement Haute Volta sont et resteront liés historiquement. Ceux qui l’ignorent vont devoir se raviser et accepter que rien n’opposera Ivoiriens et Burkinabè, aussi longtemps que nos États existeront.
Régulièrement, j’interpelle dans mes publications sur X les intellectuels Burkinabè. J’interpelle aujourd’hui les intellectuels Ivoiriens qui feignent d’ignorer les accusations dangereuses venant de Ouagadougou. Ceux qui pensent que ces accusations gratuites de déstabilisation sont une aubaine pour eux, alors que se pointe l’année électorale en Côte d’Ivoire se trompent lourdement. Chaque Ivoirien doit noter que la Côte d’Ivoire n’est nullement impliquée dans la déstabilisation du Burkina Faso. Parce que le Burkina Faso, c’est une bonne partie de Côte d’Ivoire. Et vice-versa.
Vivement la Paix au Burkina Faso!
Alain LOBOGNON